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Chapelle Auguste Perret - Arcueil

Quelle surprise de découvrir qu'à 200 m du lieu de l'autre ou je travaillais à Arcueil, une ancienne distillerie de la famille Raspail du 19e s. réhabilitée en lieu de création culturelle, existait une chapelle construite en 1927 par Auguste Perret. Cet architecte du 20e siècle a rendu en un quart de siècle le béton armé comme matériau noble dans une France de reconstruction d'entre deux guerres. Peut-être Raspail, profond humaniste a-t'il rencontré Perret, que j'affectionne particulièrement (voir correspondance de Dubuffet à Perret plus bas), pour le caractère d'innovation de ses travaux, avec ses lignes graphiques et volumes intéressant, je pense à l'église de Rancy! celle du Havre, la tour d'Amiens, la cathédrale d'Oran, Grenoble, etc.

 

Pour l'anecdote j'ai du demandé au prêtre de m'ouvrir la chapelle afin de la visiter car seulement ouverte pendant les offices. La chapelle classée MH est aujourd'hui gérée par une communauté catholique polonaise. Une résidence internationale d'étudiants, doctorants, scientifiques, est mitoyenne à la chapelle et accueille près de 40 nationalités chaque année. C'est ainsi une excellente raison pour la nouvelle génération de veiller à la postérité de son oeuvre architecturale.

Eglise Arcueil - Auguste Perret

TaxiTram le 21 mars #Jeu de Paume, Maison d'art Bernard Antonioz, Bétonsalon

J'ai toujours voulu faire un Taxi Tram et ce we du 21 mars, j'étais donc ravie de me retrouver devant le Jeu de Paume 1ere étape de notre parcours dédié à la (re)découverte de la création contemporaine en Ile-de-France. Une fois par mois le réseau Tram (une asso fédérant une 30 aine de lieux en idf engagés dans la diffusion de l'art contemporain), propose ce format et même maintenant d'autre approche sous forme de Rando tram, hospitalité.

 

Ce we du 21 mars donc était dédié par un heureux hasard à la création contemporaine asiatique! 

A l'initiative de la commissaire Erin Gleeson, emerite historienne spécialisée sur l'Asie du sud est. Le Jeu de paume présente en ce moment le vidéaste Vandy Rattana, autour d'un court métrage évoquant un dialogue avec sa soeur qu'il n'a jamais connu car effacée par les khmers rouge. Des plans contemplatifs de manguier, de bambou piétiné, et de terre séchée enroulé dans une chemise de lin comme seuls vestiges du lieu ou elle a disparu 6 pieds sous terre. 

Le silence sous adjacent du traumatisme khmer, a néanmoins insufflé un certain élant créatif mélant arts visuels, peinture, théâtre et danse. Encore peu institutionnalisé, le milieu de l'art contemporain à Phnom penh semble échapper au poids d'une culture séculaire alimentée par les fantasmes de l'imaginaire des occidentaux (temples, folkore khmer), au regard de l'ouverture de différentes galeries, le Meta house, la Sassa Bassac gallery, la Java Arts à PP ou des travaux du collectif Stiev Selapak : rebelles de l'art.

 

Vint ensuite la navette de Tram qui nous invita à une visite buccolique de Nogent s/s Marne pour Mongkut à la Maison d'Art Anthonioz, une exposition du thailandais Arin Rungjang - représentant de la Thailande à la dernière Biennale de Venize. Il évoque à travers Mongkut un cycle de vidéos et une reconstitution de la couronne de Rama IV à l'image des relations franco siamoise du 19e s. Non sans évoqué la politique étrangère que mena le souverain à l'attention de l'Occident. L'actuelle copie de la couronne (offerte par Rama IV à Napoléon 3) ayant été recemment volée au chateau de Fontainebleau.

 

On finira notre journée par une visite des anciennes colonies, dans un dernier parcours comme une plateforme proteiforme de récits, photos officiels, vidéos de propagande, archives censurées, dans un lieu que je ne connaissais pas encore, BétonSalon. Situé au pied des anciens moulins de paris 7 la bnf, BétonSalon se définit comme un centre d'art et de recherche, ponctué de modules avec les professeurs de Paris Diderot. Le lieu est brut, ouvert par une grande verrière en fer brossé, et dont l'intérieur reste un grand coffre de béton, modulé par les montages d'expo. La scénographie surtout est intéressante car éclatée sur différents surfaces, les cartels, typo, et même supports (type vidéo) sont disposés à même le sol, ou sur des étagères métalliques, laissant le public chercher le contenu, tourner les pages des copies de documents officiels, s'approprier l'espace, sans contraintes de complexe du white cube. La matière brut est apparente, les médiateurs à notre rencontre et le visiteur comblé. 

Comblé enfin par une journée pleine de rencontres, écoutes et nouveaux regards sur une scène émergente de création contemporaine, entre deux continents, qui s'inspirent finalement mutuellement.

 

 

Design : Muesli

Rayonnante Issatou


Succédant au miroir de la pleine lune

tu t'es délivré d'un mal alors inconnu 

à l'ombre des regards.

maintenant cette tendresse qui soulignait les courbes de ton visage

seulement ne sera plus,

 

je te vois encore me montrer les photos de ton fils 

bienvellante maman que tu étais.

Aujourd'hui seulement 

tu vas nous manquer au lieu de l'autre 

et les saveurs de la cuisine ne seront plus comme avant.

 

rayonnante Issatou

succédant au miroir de la pleine lune

repose en paix à l'ombre rassurante d'un aulne

figurant l'humilité qui t'a habillé de ses plus lettres.

 

 

 

Portrait d'Issatou par Adjé 

Le choc emotionnel
Venus as a boy - Björk

© Annalisa

Mercredi 7 janvier à 11h 30 passé j'apprends que les bureaux de Charlie hebdo ont été attaqués. Suit la confirmation par l'AFP du bilan de l'attaque de l'équipe de rédaction et des 2 frères en fuite. Le soir dans les rues et le métro les visages sont fermés, tristes, une femme dans le métro à côté de moi pleure, les regards sont noirs et l'heure est grave.

Jeudi matin, j'arrive en retard au travail que déjà la police quadrille et ferme la rue ou je travaille à Arcueil, qui fait suite à la fusillade de Moutrouge. Confirmation de la mort d'une jeune femme policier de mon âge et confirmation d'une relation avec l'attentat de la veille. Le soir, les soupçons et regards au dessus de l'épaule se font plus insistants, le malaise est palpable.

Vendredi 9 janvier, un spectacle jeune public se joue à Anis Gras à 10h, avec la compagnie on craint que les scolaires ne viennent pas à cause du plan Vigipirate, soulagement général quand on voit les bambins tout sourire arriver! La prise d'otage le vendredi après midi nous prend aux tripes, on suit bfm en direct, le coeur n'y est pas, impossible de penser à autre chose. 

Haiti 2 siècles de création artistique - Grand Palais

Entre 2 expositions surmédiatisées avec Hokusai et Niki de st Phalle au Grand Palais jusqu'au début de l'année 2015, a lieu une retrospective introspective sur la création haitienne dans un parcours plus didactique que chronologique.

 

L'exposition propose un parcours en 4 chapitres en français/ anglais/ créole autour de thématiques liées au folklore, à la culture vaudou (freaky!) et mystique des croyances insulaires, avant de se pencher sur les paysages et portraits liés au pouvoir politique et intellectuel haitien. 

 

Marqué par le séisme de 2010 la population haitienne s'est toujours démarquée par une vitalité créative faisant conjuguer oeuvres contemporaines et anciennes. Le parcours propose aussi un tête-à-tête intéressant entre Hervé Télémaque et JM Basquiat tous les 2 haitiens mais dont les références ne sont pas si évidentes. Télémaque ayant été fortement influencé par les cubistes, peinture naive des années 50-60, on pense à Fernand Léger, Picabia. Au contraire de Basquiat, qui n'a jamais mis les pieds sur l'ile mais dont les références et matériaux de recupération sont clairement empreints de la culture profane créole.

Nina Kravitz - Love or Go
Balmain collection pour femme à la silhouette conquérante

Crée en 1945 par Pierre Balmain, le corps de la femme est sublimé par des ceintures larges élevant le buste et affinant les jambes. En 2009 Olivier Rousteing reprend la maison de Couture et impose des collections à base de tressage de raphia, cuir et rotin comme une présentation de la femme moderne conquérante, avec des coupes au niveau des épaules anguleuses, des jupes longues 3/4 rigides en cuir, des pantalons tailles hautes, des pulls en fourrure couleurs vives sur des peaux metissées sublimées. En somme des extravagances chic qui me rendent juste folle, du beau du génie merci Olivier. extrait collection printemps été 2013 2014

Le Edinburgh Fringe festival ou le plus grand théâtre du monde
 

Au cœur du Fringe festival j'ai eu la chance de travailler au mois d'août dernier dans un atmosphère vivifiant. L'université de Edinburgh comme les églises et combien!, école vétérinaire (le Summerhall), hôtel, café, yurt mongole, et évidemment propres théâtres, furent autant de prétextes pour jouer des pièces de compagnies du monde entier. 

Un chouette constat que je remarqua fut l'interaction quasi systématique entre les performers et l'audience au contraire de la France. Le théâtre Anglo saxon, au regard des vingtaines de pièces que j'ai pu voir, est en effet complétement décomplexé, créatif, musical et parfois complétement absurde et jouissif. Grimm par the Hypnotist Theater Company ( à suivre!), Icarus falling de Scott Wing et Mercury fur par the Theater Oikos m'ont particulièrement marqué.

 

Edinburgh alors reputée pour son château, the Arthur seat, ses rues pavées, contes et légendes autour des mythes et lordes celtiques réunit du 1er au 25 août, toute l'énergie et actualité théatrale internationale. Des compagnies britannique, sud africaine, néo zelandaise, taiwanaise, belge et autres se confrontent alors au regard du public 1 mois durant. Le Film festival en juin, ainsi que le Book (mi août) et le Blue&Jazz festival (fin août) sont aussi à l'honneur dans la capitale écossaise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l'image du festival d'Avignon, Edinburgh a aussi son festival ON avec le Edinburgh International Festival, plus contreversé et moins connu auprès des locaux car les places évidemment sont plus chers, et la programmation plus élitiste. J'aurai néanmoins la chance d'aller voir I AM, de Lemi Ponifasio d'une compagnie néo zélandaise. Une performance noire, douloureuse à travers les prismes du corps et des chants guerriers maoris. Etrange, dérangeant, voir oppressant mais visuellement fascinant et émotionnelement chargé.

Pina Bauch aussi avec Sweet mambo et l'humour absurde propre aux relations hommes/femmes source majeurs d'inspiration de la chorégraphe allemande. Etonnant de savoir que peu de monde finalement à Edinburgh connait Pina.

 

Depuis près de 70 ans le "unboring" Fringe (marge en anglais) s'impose devant Avignon avec en 2014 près de 3193 pièces jouées de 9h à minuit dans 299 lieux dans la capitale, dont une majorite de comédie (50%), music hall, pièce de théatre (30%), et plus récemment de danse, physical theatre et cirque. Un vrai régal que j'espère pouvoir renouveler l'année prochaine.

 

 

 

Paris en slow motion

A ceux qui ont la chance de partir cet été en vacances, Paris reste néanmoins priceless en plein mois d'août...

 

Claude Lelouche dans C'était un rendez vous (1976) avait bien compris le potentiel matinal de la capitale en dévalant à grande vitesse à 5h30 du matin le coeur de Paris au bord de sa Mercedez 450 jusqu'au coeur de sa bien-aimée au village de Montmarte.

 

Paris, une capitale agréable à vivre au mois d'août ou les transports publics respirent et festivals en plein air sont plus que jamais d'actualité!

 

Ma sélection sur Paris :

 

Cinéma en plein air de la Villette, (gratuit)

 

Paris Jazz Festival du Parc floral Vincennes, (gratuit)

 

Les siestes électroniques du quai Branly, (réservation le lundi)

 

Paris quartiers d'été, (prix variables et/ou gratuit)

 

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Timelapse Photography by Mayeul Akpovi

Le 3 mai   Ombres et lumières (création) par Le ballet royal du Cambodge - Salle Pleyel 

Si 2014 célèbre l'année France Vietnam, il est bien une culture fascinante dont les auteurs parlent, et médias s'interessent c'est la culture khmer, lourde d'héritage. Quand Ariane Mnouchkine présentait à l'automne dernier au théâtre du soleil L'histoire inachevée de Norodom Sihanouk, le documentaite L'image manquante remportait en 2013 le Prix Un certain regard à Cannes, la salle Pleyel elle présenta en mai dernier en 2 dates une création du Ballet royal du Cambodge, sous la direction artistique de son altesse la princesse Norodom Buppha Devi.

 

Pourquoi m'intéresser à cette culture folklorique, réunissant le genre du théâtre royal (de cour), du khol (théâtre masqué) et le sbek thom (théâtre d'ombres). Alors au Vietnam en mars 2013, j'avais été voir un spectacle de water puppet show à Hanoi (en amont du Hoan Kiem lake) comme un introduction à la vie traditionnelle des vietnamiens qui m'avait fasciné tellement l'automatisme aquatique semblait evident et pourtant si léger et esthétique!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me rendis donc début mai pour la première fois à la salle Pleyel dans le chic et ennuyeux 17eme ou je croisa encore une fois.. Arte live web, pour me faire une opinion du répertoire théatral et chorégraphique khmer. Comme à Hanoi ou avec Mnouchkine, les musiciens sur le côté de la scène, sont accompagnés de xylophones, gongs, hautbois, tambours. Le roi Norodom Sihamoni est parmi nous et est applaudis à son arrivée par l'assemblée. 

Ce soir à Pleyel, est présenté La gloire de Rama, un poème épique ancré dans la mythologie hindoue mettant en scène danse, mime et musique! Au contraire du théâtre occidental, les personnages ne parlent pas mais expriment leurs sentiments et actions par des gestes de danse soulignés par des chants et mélodies.

 

Des batailles livrées entre une armée de géants et une armée de singes par le dieu Hanuman, sont illustrées par l'art du sbek thom - figurines sculptées dans des grandes pièces de cuirs souples. Ce théâtre d'ombres du sbek thom fut proclamée Patrimoine immatériel de l'Humanité en 2005 par l'UNESCO! Un beau moment d'ombres et de lumières, ou l'humour des comédiens (et des cambodgiens en général) et la grâce des danseuses, mèlent habilement à la poésie, l'humilité et le sacré.

A b., caroline, srey et naryta 

Le sbek thom proclamé Patrimoine immatériel de l'Humanité par l'UNESCO

Le 8 avril Gustave Doré - L'illustrateur de nos pensées

L'ogre et les freres du petit Poucet, 1867. Illustrations des Contes de Perrault

Gustave Doré (1832-1883) fut un artiste pluridisciplinaire comme on en trouve peu dans l'histoire de l'art français. Son exposition dédiée au Musée D'Orsay retrace en plusieurs sections, son intimité issue de son parcours d'illustrateur autodidacte, saltimbanque, sculpteur, peintre, caricaturiste....

Il fonda à Londres la Doré Gallery comme un lieu de promotion de ses oeuvres de son vivant. Au contraire des faubourgs de la City alimentés par un imaginaire sombre, fourmillant de silhouettes noires, et fumées épaisses, l'Espagne fut pour lui source d'inspiration. De nombreux peintres et écrivains voyagèrent d'ailleurs au milieu du 19eme siècle au coeur de ces terres encore habitées de paysages sauvages et d'un imaginaire rural.

 

1870 : an annus horribilis

​Un tournant décisif éclata cette année avec le conflit franco prussien suivi de La Commune. Doré traduit son traumatisme à travers une peinture très sombre. Il fut beaucoup affecté par la perte de sa native Alsace-Lorraine. Après s'être interessé de près à des mythes anciens (Dante et Virgil) et bibliques, Gustave Doré à l'image de Caspar David Friedrich, s'effaça à la fin de sa vie devant la beauté indomptable du spectacle de la nature.

La BNF lui consacre un mini site : http://expositions.bnf.fr/orsay-gustavedore/index.htm

Dante et Virgil, 1861. Abbaye de Brou, Bourg-en-Bresse

Le 19 février Le roman graphique ce grand oublié 
                       The graphic novel an unfair absent

Au carrefour du genre de l'illustration, du roman et de la bande dessinée, Eddie Campbell s'evertua à faire reconnaitre dans un manifeste au public les qualités graphiques et narratives du roman graphique, genre hybride qui me parle profondément. 

 

« Le roman graphique n'est pas une forme, c'est un mouvement. Un mouvement artistique en marche! ».

 

Qui n'a jamais été touché par l'ésthétique criante de Sin city, 300, de Franck Miller ou From hell de Campbell et Allan Moore? pour les plus récents dans les années 1990. On retrouve souvent dans les romans graphiques des faits historiques et/ ou contemporains noirs, violents, crues, au Japon on les retrouve sous le nom de Gegikas. Je pense par exemple à Akira de Katsuhiro Otomo qui m'a traumatisé enfant et encore aujourd'hui, dans ce Tokyo chaotique, post-apocalyptique et nucléaire. En écho à une société post-seconde guerre mondiale traumatisée par les catastrophes nucléaires Hiroshima et Nagazaki dont la douleur reste silencieuse, et source d'inspiration narrative destructive.

 

Bref, le roman graphique est d'une beauté tragique que seule la maturité des adultes permet d'appréhender.

 

En savoir plus : www.kiblind.com

Akira - Katsuhiro Otomo

27 janvier        Chistopher Morris : le métro new yorkais en 1981

Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et modifiez-moi. Je suis l'endroit parfait pour raconter une histoire, et pour vous présenter à vos utilisateurs.

20 janvier        Taxi driver suédé par Michel Gondry (2011)
Art is truth. Dacruz
13 janvier 2014

Le territoire du nord est parisien dans lequel j'ai grandi s'avère être un véritable terrain de jeu pour les street artistes. J'ai toujours connu la rue de l'Ourcq comme une grande fresque à ciel ouvert qui se renouvelle au fil des saisons. Et c'est dans l'éphemère que le street art se différentie de tout autre discipline, sur un territoire urbain polymorphe et accesible à tous.

J'ai découvert récemment avec un ami, Vitry sur Seine comme territoire de prédilection pour le graffiti. Avec l'implantation du MAC VAL en 2005 et de graffeur pushy comme C215 (vitriot d'adoption), la municipalité fait preuve aujourd'hui de tolérance quand aux graffitis qui fleurissent la ville et voit même des facades entières d'immeubles peintes à main levé.

 

Je vous parle içi de Kouka - que j'avais déjà rencontré auparavant sur Paris, qui s'est lancé mi-décembre dans la réalisation d'une fresque monumentale. Initiative personnelle et non subventionnée, Kouka a passé deux jours perché sur une nacelle à peindre à près de 38 mètres de haut deux guerriers bantus. Les habitants des HLM se sont reveillés sous une belle lumière d'hiver rasante agréablement surpris, certains ronchons auraient préférés des paysages fleuris mais quoique qu'il en soit ces personnages veilleront au bien-être des habitants de la cité. 

 

Les circonstances du 5 décembre 2013 feront que le premier guerrier bantu (celui de face) s'élevera de terre, quand dans une autre sphère un autre illustre personnage - père des sud africains, Madiba, lui s'elèvera aux cieux. Le pari relevé est réussi, Kouka un artiste qui n'a pas froid aux yeux et à suivre.

http://www.kouka.me/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aujourd'hui, tous le monde connait Banksy le vagabond anglais qui s'est approprié le rat comme blase mais saviez vous que Mr Banksy s'est en fait librement mais fortement beaucoup inspiré de Blek le rat, pochoiriste francais des années 80. Blek fut l'un des pionners dans l'utilisation du pochoir comme moyen usant de sujets sociaux et politiques comme finalités. Utilisé comme moyen d'expression identitaire dans les années 70 par les graffeurs sur les métros de new york jusqu'à aujourd'hui, le graffiti se veut plus politique et objet marketing reapproprié par le groupe LVMH notamment avec ses déclinaisons sur foulard Hermès. Mais l'evolution de 40 ans d'une culture urbaine ne peut se résumer en quelques lignes, tellement est vaste le sujet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je voulais surtout présenter içi des graffeurs que j'ai rencontré et/ ou dont le travail me plait, me parle.

Dacruz est notamment un des plus actifs artiste habitant le 19eme arrondissement et dont les figures tribales sont reconnaissables parmis toutes. Avec ses accolytes Artof Popof dans le quartier, je citerai de tête également Nemo (silhouette noire), Jerome Mesnager (silhouette blanche), Mosko et Associés (pochoirs bestiaire) plus présents eux sur Belleville Gambetta. Chacun font le mur pour faire vivre leur héritage graphique, dans une dynamique de renouvellement participative et réjouissante pour les piétons. Alors garder les yeux ouverts.

 

extraits 

 

Blek le rat - Cans tunnel festival Londres

Dacruz - 2010. Adossée à un chantier de démolition d'une usine de chauffage urbain. Aujourd'hui un projet immobilier propose des logements sur cette emplacement à 10000 euros le mètre carré.

Artof Popof - 2010 1 rue de l'Ourcq Au rendez vous des amis.

Aujourd'hui l'immeuble a été détruit.

6 janvier 2014
“I have been brought up in a world dominated by honor. I have known neither crime, poverty, nor betrayal, and here I taste hatred for the first time: it is sublime, like a thirst for justice and revenge."
 
― Shan SaThe Girl Who Played Go

Londres pour différentes raisons après mon séjour fin décembre m'a donné l'envie de m'obstiner pour m'épanouir professionellement à l'étranger et non plus à Paris. Après avoir vécue à Lincoln, et les expat en savent quelque chose - je pense qu'on a tous envie de vivre à nouveau à l'étranger, se sentir vivifier par une énergie nouvelle stimulante, la fuite des cerveaux au delà des reflexions sur la recherche, est plus que jamais d'actualité. 

 

Lire la tribune de Félix Marquardt, arriviste personnage mais qui donne des mots à ce qu'on pense tous (la nouvelle génération) au fond de nous.

http://barrez-vo2.us/site/

 

Le marché du travail en France est sclérosé, je suis amèrement dégoutée par le sytème français et sa bureaucratie. 

En 2014 le meilleur est avenir, l'Angleterre et l'Ecosse sont mes coeur de cible, j'ai déjà des retours et opportunités qui s'ouvrent à moi, mon profil digital et ma bonne étoile me donneront raison, en 2014 et je le souhaite à tous!

 

 

The Whispers - Keep On loving me
26 décembre 2013

Un funky groupe les Whispers qui donne envie de claquer des doigts avec un déhanché balancé groovy. Les costumes cintrés camel et talonnettes n'auront jamais été aussi bien portés. Funk is not dead.

La politique est l'art de mentir, à propos. Voltaire
22 décembre 2013

L’artiste polonais Pawel Kuczynski dénonce dans ses illustrations les effets pervers de la mondialisation à l'aide d'une palette de couleurs plutôt terne, à l'image de notre monde qui exploite et surconsomme à outrance ses ressources naturelles. Il évoque la politique sous un angle cynique en abordant des thèmes récurrants tels que le travail des enfants, la fonte des glaces, ou encore  l'isolement lié aux réseaux sociaux.

 

Joyeux Noel.

(c) Pawel Kuczynski 

(c) Pawel Kuczynski 

(c) Pawel Kuczynski 

Jean Dubuffet à Auguste Perret
10 décembre 2013

Philippe Apeloig, affichiste génie des typos

Retrouvez le topo de l'exposition sur : http://creative.arte.tv

 

A l'occasion de l'exposition "1925 quand l'Art Déco séduit le monde" à la Cité de l'Architecture - jusqu'au 17 février 2014- j'ai fais un saut à une retrospective sur Auguste Perret, à deux pas du Palais Chaillot - au CESE jusqu'au 19 février 2014. 

 

C'est en 1905 que commence les débuts de la firme des deux frêres Auguste et Gustave Perret. Quand le premier fréquente le milieu artistique parisien, Apollinaire, Voirol, Duchamp, le second préfère reprendre l'entreprise familiale. En 1907, tombe les premières commandes publiques, entre logements sociaux, pavillons et ateliers (Esders en 1919), théatre (des Champs-Elysées en 1913), patrimoine religieux (église Notre-Dame de Raincy en 1923) et monuments publics, (Tour Perret à Amiens en 1942, HV du Havre en 1949), Auguste Perret mèle l'ordinaire et l'innovation dans une même dynamique.

 

C'est avec l'économie de reconstruction de l'après guerre en 1945, que Perret prouvera l'efficacité du béton armé, notamment au Havre qui naquit pour la seconde fois. La ville est classée Patrimoine mondial par l'Unesco en 2005.

 

Auguste Perret aura fait du béton armé, considéré comme un matériau grossier et résérvé aux projets industriels, un moyen raffiné comme un intérmédiaire entre le passé et le présent transitoire.

 

 

 

 

J'ai retrouvé une lettre de Jean Dubuffet alors locataire d'une villa Perret, adressée à l'architecte, Auguste Perret. 

 

L'émotion née de cette rencontre par Dubuffet avec l'architecture est particulièrement exhaltante. Son appréhension de l'espace et de vivre au quotidien les volumes est assez fascinant, le plaisir décrit de descendre/ monter les escaliers me fait presque penser à l'énérgie cinétique de la toile de Duchamp pour le Nu descendant l'escalier.

Monsieur,

 

Je suis deux ans locataire du pavillon que vous avez construit pour madame Méla Mutter. A l'usage, je veux dire à habiter cette maison (très constamment car je ne sors guère), j'éprouve un plaisir, donné par les proportions et arrangements architecturaux de ces locaux, qui ne s'émousse pas (qui s'accroit au contraire) et ma pensée va très souvent à l'architecture qui l'a concue, avec un vif sentiment d'admiration et de reconnaissance dont je veux vous faire part.

 

Les choses sont de telle façon dans cette maison qu'y vivre est amusant. C'est amusant d'ouvrir une porte, amusant de la fermer, amusant de passer d'une pièce à l'autre. Ce qui est merveilleux c'est que cela reste aussi amusant au bout de deux ans que le premier jour. Et pas seulement amusant mais confortant, tonique.

 

L'usage de l'escalier est par dessus tout extraodinaire : je vous assure que je le monte et descends chaque jour au moins vingt fois de plus qu'il ne serait nécéssaire et rien que pour le plaisir. Le plaisir de cet escalier est absolument inépuisable. Tout cela ne se révèle pas à premier contact, c'est un peu secret. a premier abord on ne voit rien de particulier dans ces locaux, ils paraissent plutôt sommaire à l'usage, à la longue on s'émerveille.

 

C'est la première fois que je fais rencontre de l'architecture : cette maison m'a révélé ce que c'était, et tout à la fois les problèmes enchevetrés qu'elle résout - qu'elle résout rarement je crois. [...]

Je comprends que les architectures de ces pièces, les arrangements et proportions des murs, des portes, des cloisons, sont un langage qui parle constamment aux oreilles de l'usager de la maison ; j'entends depuis deux ans ces locaux parler votre language, et je l'aime de plus en plus et j'ai voulu vous le dire.

 

Je vous prie de croire, Monsieur, à mes sentiments d'attachement dévoué.

Jean Dubuffet

 

"Quand on évoque la tristesse à une très longue distance, cela s'appelle de la mélancolie." Luis Sepulveda
9 décembre 2013

25 novembre 2013

Après la photographie chilienne (cf Sergio Larrain et Alfredo Jaar plus bas), je me suis récemment laissée surprendre par un musicien chilien, Ocelote Rojo qui propose une ambiance psyché tropicale et apaisante, comme un beau rêve éveillé. 

 

Le visuel de son premier EP Pacarina m'a fait sourire et même penser à la série Les mystérieuses Cités d'Or que je regardais alors gamine (avec son entêtant générique : "Enfant du Soleil, tu parcours la terre, le ciel, ahhhhahahh, Esteban, Tian......).

 

http://oceloterojo.bandcamp.com/album/pacarina-ep

 

 

Four tet a aussi remixé un track très psyché de Caribou avec Melody day dans un moment de confidence hédoniste en cette rude période hivernale. Hannibal de Caribou a aussi un coté salvateur dont je ne me lasse pas avec le temps.

C'est toujours mieux -il parait- que d'écouter Burial, un autre londonien témoin passif de mes humeurs.

 

"Photographier : c’est retenir son souffle quand toutes nos facultés convergent pour capter la réalité fuyante ; [...]
C’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur."
C’est une façon de vivre. Henri Cartier-Bresson
Sergio Larrain à la Fondation Henri Cartier-Bresson

Novembre, c'est bien connu à Paris c'est le mois de la photo et son pléthore d'expositions. Je citerai dernièrement Brassai, à hotel de ville qui revient sur ses séries d'un Paris nocturne, flaneur, amoureux, saltimbanque, ce que Prévert dénommera "la beauté dans le sinistre", un Paris de conversation aussi avec Picasso et d'autres personnages.

 

Mais il est une tendance que j'ai remarqué depuis les rencontres d'Arles, a présenter et reconnaitre enfin la photographie latino américaine. Entre les photos émouvantes "Genesis" du brésilien Sebastiao Salgado à la Maison de la photo, rendant hommage à la beauté de la terre épuisée par des années d'exploitation et à des peuples préservés de la civilisation moderne, ou encore avec le cycle "America Latina: 1960-2013" à la Fondation Cartier faisant écho à la création latino jusqu'au mois d'avril. 

 

On retrouve enfin la photo humaniste -et que j'aime tant - de l'énigmatique et singulier chilien, Sergio Larrain à la Fondation Henri Cartier-Bresson. Pourquoi énigmatique, peut etre parce qu'il saisissa dans les années 50-60 beaucoup de hors champs, plongées, contre plongées, se positionnant a même le sol au plus près des enfants des rues, vagabonds, prostituées comme nul auparavant, renouvellant les angles de vues, rejetant sa position sociale de nanti. 

Avec une bourse en poche pour Londres, il captura l'atmosphèe foggy de la city, avant de s'essayer quelques années au photojournalisme, reperé par HCB pour l'agence Magnum. Mais ces conventions et commandes de reportages ne lui conviennent bientôt plus, et le vagabond retourna dans son Chili de coeur, avant de s'éteindre en 2012 coupé du monde, mais libre de ses contemporains.

Mine d'or de Serra Pelada, Brésil -Sebastiao Salgado

Sicile - Sergio Larrain

25 octobre 2013
"Je ne suis chez moi que partout; et toujours le désir m'en chasse." André Gide Les nourritures terrestres
Norodom Sihanouk au Théatre du Soleil

A l'origine du projet écrit en 1985, il y a évidemment Ariane Mnouchkine à la tête du théâtre du Soleil, haut lieu de création à la Cartoucherie de Vincennes, dédié à des communautés de traditions orientales (cambodge, afghanistan, inde) et surtout à une compagnie de jeunes comédiens cambodgiens, issue du Phare Ponleu Selpak.

Située à Battambang (au nord-ouest du Cambodge), l'association du Phare Ponleu Selpak est avant tout une école ouverte à tous et un centre social qui a pour objectif de promouvoir la culture khmère auprès de jeunes en situation difficile, par le développement de l'expression et de l'art en particulier.

 

Les jeunes comédiens dont Chea Ravy qui, à seulement 25 ans interprète le jeune Norodom Sihanouk avec une audace et cocasserie peu ordinaire, sont portés par la vicacité de leur interprétation et double rôle, variant du colonel américain, aux délégués à la défense russe, chinoise, ou proches conseillers du diginitaire. La mise en scène sobre est constituée d'un grand rideau orangé et d'un grand parquet flottant, de musiciens percussionnistes et de l'énérgie d'une troupe de près d'une 20aines de comédiens, saissisant d'humilité et d'humour, sur une histoire terrible mais encore inachevée d'un personnage à la fois poète, musicien, amoureux des lettres et de la francophonie, et certes un peu capricieux.

 

La première partie de 3h30 aura filé comme jamais, je regrette de ne pas avoir vu l'intégralité de la pièce de 7h, mais espère avoir saisi dans les tableaux qui se sont succédés, la complexité d'un Etat nation tiraillé par des intérêts géopolitiques, et qui par peur d'être envahi (par le voisin vietnamien) vécu l'enfer du régime de Pol Pot qui décima un quart! de la population du Cambodge de 1976 à 1979.

Pendant la pièce, à la lecture des sous-titres en khmers, l'expression des visages et les ambiances sonores suffisaient parfois à comprendre les tensions sous-jacentes entre Norodom, aimé de son peuple, et les intérêts fachés de ses 'conseillers'. 

 

Heureusement les nouvelles générations ont pris le relais pour faire mémoire et surpasser les traumatismes, pas si loin de nous, liés à une histoire riche et complexe. D'où l'intérêt d'associations locales telles que le Phare Ponleu Selpak pour laquelle j'aimerais peut-être m'investir, hors des frontières...

 

 

 

 

 

 

Norodom Sihanouk (Chea Ravy) et son père

“Not I, nor anyone else can travel that road for you. You must travel it by yourself. It is not far. It is within reach. Perhaps you have been on it since you were born, and did not know. Perhaps it is everywhere - on water and land.” [...] Leaves of grass, Walt Whitman
23 octobre 2013
28 septembre 2013

"L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde." 

Nelson Mandela

Les Nuits curieuses Bheka! South Africa à La Ferme du Buisson
"La jeunesse est la seule génération raisonnable". Francoise Sagan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Début septembre, un dimanche après midi au Festival Silhouette, pour sa 1ere édition au parc des Buttes rouge (initialement aux Buttes chaumont), l'ambiance est très familiale. Les bénévoles tout sourires nous rappellent le caractère associatif du festival, les techniciens s'activent pour régler la régie scène, d'autres s'empressent de recharger la buvette à bière. L'écran gonflable n'est pas encore montée mais flotte sur la pelouse, colorée d'une pluie de confettis. Le Festival de courts-métrages Silhouette s'émancipe de son territoire habituel pour faire rayonner le potentiel du Paris de l'Est parisien, si chers à mon coeur, cinéphile et belleviloise que je suis.

Après le Cinéma en plein air de la Villette, les Nuits Photographiques de Bellevile, Silhouette est un autre temps fort soutenu par une équipe de bénévole super active et volontaire, pour faire vivre la création contemporaine amateurs et professionnelle. 

 

La reprise est effective en ce début du mois de septembre, et je suis ravie de reprendre mon rythme et énergie dans cette capitale culturelle, rythmée elle aussi par des présentations de saisons que je m'impatiente de découvrir pour étancher ma soif de vivre, ma soif de culture. 

 

Pour en savoir plus : www.association-silhouette.com

1er septembre 2013
Une reprise en douceur

 

Cette nuit pluridisciplinaire, m'aura survolté et donné chaud au coeur malgré l'orage (une histoire d'amour les orages et moi aussi), et l'envie d'en savoir plus sur cette nation re naissante, jeune, électrique et excentrique! (fashion, danse, musique), alors que la saison croisée France-Afrique du Sud, soutenue par l'Institut francais, mes ex collègues ah! touche à sa fin cet hiver. 

Je vous conseille de suivre le Festival d'Automne du 1er septembre au 17 décembre qui fait un focus sur la scène théatrale et chorégraphique sud africaine, ainsi que le Parc de la Villette qui présente Mikhael Subotzky (Arles 2013).

 

Pour en savoir plus : http://france-southafrica.com/

Scène Nationale - La Ferme du buisson est un haut lieu en Ile-de-France de la création et diffusion de la scène contemporaine actuelle, à Noisiel à 20min par le RER A, pour les interessés. Parce que oui en tant que parisienne,  je le revendique haut et fort, mais je me déplace souvent en Ile-de-France, pour les programmations de scènes conventionnées ou non, dans des Centres Dramatiques Nationaux (TGP à St Denis, Les Amandiers à Nanterre, au CND à Pantin), dans des Centres d'art, ou non, squats (i)llégitimes par définition à St Denis, Aubervilliers, ou dans des théatres nationaux comme à La Colline, bref...

 

J'en reviens donc à ce lieu unique (non pas celui de Nantes), mais bien celui ou a eu lieu samedi 28 une nuit curieuse et pluvieuse faisant la part belle à la nouvelle scène créative sud africaine. Pour rappel, si vous ne l'aviez déjà pas remarqué, mais cette année a lieu la saison croisée France-Afrique du Sud, avec de nombreuses manifestations culturelles données autour de ce pays si coloré et contrasté (cf problèmes recurrents d'exploitations des miniers, problèmes avec l'eau, etc) mais un pays qui se reinvente chaque jour. 

Ce soir là, l'energie excentrique des townships était bien là! entre le survolté set de Dj Nicky B, la danse détonnante et rayonnante 'Pantsula' de la Cie Via Katlehong Dance (cf vidéo)

les hotpots en plein air, les ateliers coiffures africaines, ou la performance transgenre voudoue et singulière d'Albert Ibokwe Khoza. La chorégraphe sud africaine Robyn Orlin était aussi là pour présenter sa nouvelle création mais la jauge trop pleine me déboutera à l'entrée, mince.

 

 

Compagnie Via Katlehong Dance

20 aout 2013
Moderat II - un beau cadeau

Sortie le 2 aout -le jour de mon anniversaire- le nouvel album du trio sobrement appelé Moderat II confirme la décadence et justesse du combo Modselektor et Apparat. Entre l'électro puschy de Mod et le romantisme bien placé de Sacha Ring, la fusion opère, une therapie jouissive en soi à ecouter au casque de préférence.

 

Verdict le 20 octobre au Trianon à Paris.

16 aout 2013
 "Hamburg ist das Tor zur Welt, Bremen hat den Schlussel".
Hambourg la belle, Berlin  la mauvaise

Pour différentes raisons, ma semaine en Allemagne au mois d'aout m'aura plus surpris que jamais, tant au niveau des coincidences, que (mal)chances et découvertes... Hambourg déjà, une superbe ville avec un vrai héritage architectural, une super qualité de vie, beaucoup d'espaces verts, de vélos, de Dockland aménagés, une effervescence propre à l'activité portuaire/ aérienne (Airbus!) mais aussi estudiantine et culturelle. Des sièges sociaux (ZDF, der Spiegel, usw) mais aussi des lieux alternatifs (Schanzenstrasse et j'en oublie), de belles rencontres aussi! le seul hic c'est le froid et l'humidité qui couvre la ville une bonne partie de l'année (merci à la mer Baltique...), mais cela a ses avantages oui avec sa proximité avec les pays scandinaves! Good point though'

 

Berlin maintenant, Berlin la ville ghetto, très étendue, très -il faut l'avouer- laide, sans homogeneité je veux dire, et surtout touchée par le chomage (avoisinant les 20%). Heuresement les berlinois sont flexibles (plus que dans d'autres villes) et arrangeants. Mon arrivée déjà en co voiturage ou 'Mitfahrgelegenheit' fut laborieuse puisque notre voiture est tombée en pa nne. Une chance sur mille, comme d'enchainer les soirées foireuses et manquer les plages chill out au bord de la Spree et Wansee pour cause d'orages en plein mois d'aout. Mais un gros merci à Aurélie, Félix et Zeke à Berlin, et à Nora! pour Hambourg. Aujourd'hui, de nouvelles tendances se dessinent, une chose est certaine Hambourg m'a convaincu que s'il y a bien une ville ou j'aimerai m'épanouir en Allemagne, c'est bien la-bas.

 

Bis bald HH

"Touch has a memory". John Keats
24 Juillet 2013
Alfredo et Nicolas Jaar, de père en fils la nécessité de diffuser

Dernièrement, j'ai eu la chance d'aller aux Rencontres Photographiques d'Arles, et quelle fut ma surprise quand je fis le lien entre Nicolas Jaar le musicien et Alfredo Jaar le père, photographe dans un format plutot, activiste. Aucun lien avec Jean Michel Jarre though', mais surprenant de connaitre le fils, maestro d'une minimale enveloppante et léchée, et peut etre un peu 'maniérée', avant le père, artiste plurisdisciplinaire.. sauf dans la musique. Heureusement la transmission a opéré.

6 juin 2013

Alfredo Jaar le père, photographe, architecte et réalisateur chilien, vit à New york.

Invité cette année aux Rencontres de Arles au meme titre que son compatriote chilien Sergio Larrain pour sa première retrospective, l'amérique latine ces derniers mois m'aura convaincu du potentiel artistique du continent - quand je me régalais encore du dj set de Ricardo Villalobo (chilien aussi) au Peacock festival le 12 juillet dernier -

Témoin politique du traitement par les médias de l'actualité, Alfredo Jaar bouscule notre vision de la réalité par des installations visuelles fortes "The sound of silence" ou "Rwanda project" rappelant le silence des autorités occidentales sur des absurdités qui auraient du etre évité, en 1994 pour rappel....

 

des artistes à suivre donc.

"Ce qui m'attire, c'est la  courbe libre et sensuelle". Oscar Niemeyer

"Brasilia, un demi siècle de la capitale du Brésil" Oscar Niemeyer l'exposition du 26 avril au 15 juin 2013​

Oscar Niemeyer architecte bresilien dont l'oeuvre majeure fut la construction de la très avant gardiste et futuriste ville de Brasilia est présenté au public jusqu'au 15 juin à Paris!

A travers la présentation de documents rares, photographies, maquettes, le siège du PCF lui rend hommage - lui qui fut lui-meme architecte du lieu achevé dans les années 1980 et classé monument historique en 2007.



Siège du PCF - 2, place du Colonel Fabien – 75019 Paris

31 mai 2013

"C'est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus étroites appartenances, et c'est notre regard aussi qui peut les libérer." Amin Maalouf

Cold Spring Fault Less Youth le nouvel album de Mount Kimbie est sorti! (Warp 2013). Le duo de la scène dit 'post dub-step' a produit ici un album plus instrumental qui fait la part belle aux percus, ainsi qu'une belle collaboration auprès de l'inclassable King Rule qui apporte un flow soul, urbain sur un des albums des plus rafraîchissant de ce printemps.

"L'homme qui aime normalement sous le soleil, aime frénétiquement sous la lune".

Guy de Maupassant

29 mai 2013

En ce moment au musée du Quai Branly les Philippines s'expose! Une archipel riche de plus de 7000 îles habitée par une population des plus généreuse et hospitalière dont j'ai été témoin en mars dernier. J'ai en effet eu la chance de partir dans le sud des Philippines auprès d'amis de la famille à Dumaguete. Une ville jeune riche de nombreuses universités et de quelques expatriés européens (suisse, francais, etc). J'ai été particulièrement impressionnée du niveau d'éducation dans les provinces, du niveau de langue bilingue en anglais. Suite à l'occupation des américains pendant la seconde GM des bases militaires ont fleuri mais aussi de nombreuses infrastructures dédiés à l'enseignement du primaire à l'université. D'autres marques du passé comme les jeepneys autrement dit des jeeps américaines customisées en bus collectif pouvant comprendre une vingtaine de personnes! sisi Les philippins sont je le garantis des gens supers généreux, curieux, fervents religieux et dégage quelque chose d'apaisant. beautiful people. Un tempérament que je n'ai pas retrouvé au Vietnam.. mais je l'aborderai dans une autre article.



S’appuyant sur la géographie de l’archipel, l'exposition du Quai Branly propose deux regards, l’un tourné vers la montagne, l’autre vers la mer et donne le ton sous le fil conducteur de l’échange. Symbolique ou commercial, l’échange met en relation des êtres visibles ou invisibles. Il s’agit de la première grande exposition dédiée à l’archipel des Philippines en France au cours des vingt dernières années, dans laquelle plus de 300 œuvres seront présentées. 

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